- incinération
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• 1390, rare av. 1762; bas lat. incineratio♦ Action d'incinérer. Fours d'incinération. ⇒ incinérateur. — Spécialt Opération par laquelle on réduit en cendres un cadavre, des cadavres. ⇒ crémation; columbarium, crématorium. Préférer l'incinération à l'enterrement.Synonymes :- crémationincinérationn. f. Action d'incinérer.⇒INCINÉRATION, subst. fém.Action d'incinérer; résultat de l'action. Plantes utiles à l'industrie, car elles donnent une soude excellente par l'incinération et le lavage de leurs cendres (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 102). Il est donc indispensable de détruire toutes les plantes arrachées, en les soumettant à une incinération complète, en les traitant par la chaux vive, etc. (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 446).— En partic.♦ Action de réduire en cendres les boues d'épuration des eaux résiduaires, les déchets urbains ou industriels (d'apr. LEMAIRE Envir. 1975). L'incinération est appelée à de grands développements vu la nécessité de détruire les déchets domestiques et parfois aussi, certains produits toxiques (d'apr. LEMAIRE Envir. 1975).Four d'incinération. (Ds ROB.). Synon. incinérateur (dér. s.v. incinérer).♦ Incinération des morts. Action de brûler les corps des morts et de les réduire en cendres au lieu de procéder à l'inhumation ordinaire. On rencontre parfois dans un même tumulus les deux rites de l'incinération et de l'inhumation (J. DÉCHELETTE, Manuel archéol. préhist., celt. et gallo-rom., t. 3, 1914, p. 97). [Gide] m'interroge longuement sur les procédés, les formalités de l'incinération (MARTIN DU G., Notes Gide, 1951, p. 1401) :• ... l'hygiène commanderait de revenir à la coutume de l'incinération des morts. Rome, dans l'antiquité, pour des raisons analogues, en fit un long usage.MICHELET, Chemins Europe, 1874, p. 367.REM. Cinération, subst. fém., synon. rare et vx. Action de brûler un corps combustible, de le réduire en cendres par l'action du feu. Si nous avons découvert que le fer entre dans la composition des végétaux et des animaux, c'est par le moyen de leur cinération et de l'aimant (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 272).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Fin du XIVe s. [date du ms.] (EVRART DE CONTY, trad. des Problèmes d'Aristote, ms. B.N. fr. 210, f° 21 v° ds GDF. Compl.). Empr. au lat. médiév. incineratio « action d'incinérer » (XIIe s. ds BLAISE Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér. : 15.
incinération [ɛ̃sineʀɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. V. 1390, rare av. 1762; du lat. médiéval incineratio, de incineratum, supin du bas lat. incinerare. → Incinérer.❖1 Action d'incinérer. || L'incinération des plantes marines (→ Imprégner, cit. 1, Buffon). || Fours d'incinération. ⇒ Incinérateur. — Incinération des morts, des cadavres. → ci-dessous, 2.2 Spécialt. Opération par laquelle on réduit en cendre un cadavre, les cadavres. ⇒ Crémation. || Préférer l'incinération à l'enterrement. || Transport, dépôt des cendres, après l'incinération. ⇒ Cimetière, cinéraire (urne), columbarium, funérailles. || Formalités, procédures d'incinération.0 Un arrêté préfectoral expropria les occupants des concessions à perpétuité, et l'on achemina vers le four crématoire tous les restes exhumés. Il fallut bientôt conduire les morts de la peste eux-mêmes à la crémation. Mais on dut utiliser alors l'ancien four d'incinération (…)Camus, la Peste, p. 196.♦ Techn. Destruction des résidus solides ultimes de la distillation du pétrole par brûlage.
Encyclopédie Universelle. 2012.